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Interviews

On a déterré les secrets d'ados de Boisvert et Colpron !

Publié le 09/04/2020

Boisvert et Colpron décrivent si bien l'adolescence de Yan, le héros zombie de Mort et déterré, qu'on s'est dit qu'ils l'avaient peut-être nourrie des souvenirs de la leur...

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On a déterré les secrets d'ados de Boisvert et Colpron !
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Nous avons donc enquêté. Et exhumé plein de leurs secrets d'ados ! Des tendres. Des honteux. Ou parfois même les deux !

Ado, aviez-vous déjà le goût de l'écriture et du dessin ?

COLPRON : Je remplissais mes agendas de petits dessins pour faire rigoler mon meilleur ami qui aimait également dessiner. Nous avions nos personnages, nos gags récurrents. Mon personnage fétiche se nommait "Ti-Pet", une sorte de boule de poils verte à gros pif rouge qui, à l'instar des Schtroumpfs, était entouré d'un ensemble de compagnons typés : le scientifique, le rockeur, le costaud, le perpétuellement sale... Son acolyte s'appelait Fantasin et n'était PAS DU TOUT inspiré de Fantasio.

BOISVERT : Ado, j'étais fou de cinéma et rêvais de devenir soit comédien, soit réalisateur. C'est d'ailleurs en essayant de scénariser un court métrage que j'ai finalement composé ma première longue nouvelle. Une expérience qui m'a procuré une telle satisfaction que j'ai décidé par la suite de me lancer dans l'écriture ! Les premiers textes que j'ai écrits étaient des sketches humoristiques, des pièces de théâtre, des scénarios de courts métrages et même de BD, notamment avec mon ami d'enfance Delaf.

Tu étais ami avec Delaf, l'un des auteurs des Nombrils ?

BOISVERT : Delaf et moi avons fréquenté la même école primaire, oui. Nous nous connaissons depuis l'âge de 6 ans ! Et c'est en préparant des sketches comiques pour les élèves de notre école que nous sommes devenus amis. Une amitié donc née sous le signe de la créativité ! Notre complicité ne s'est pas altérée au fil des ans.

Étiez-vous de grands lecteurs, adolescents ? Quels sont les romans ou BD qui ont compté dans votre parcours ?

BOISVERT : Pour être honnête, je n'ai pas beaucoup lu dans ma jeunesse. C'est assez ironique de constater que main-tenant, j'écris pourtant pour les jeunes ! Un roman m'a cependant ouvert en grand les portes de la littérature. C'était un classique québécois : Le dernier des raisins du prolifique Raymond Plante. Ensuite, je suis tombé dans l'œuvre de Stephen King, qui est pour beaucoup dans le fait que j'écrive des histoires d'épouvante. C'est si amusant d'écrire de l'horreur, hé hé !

COLPRON : Ado, je lisais TELLEMENT. J'étais un fanatique de Livres dont vous êtes le héros, que j'empruntais compulsivement à la bibliothèque municipale. À la bibli de l'école, je dévorais toutes les BD que je trouvais, Yoko Tsuno, Achille Talon, Michel Vaillant, Les frustrés, Génial Olivier... À la maison je lisais les Reader's Digest de ma mère, avec ses articles de vulgarisation médicale, ses romans écourtés et ses pages de blagounettes sages. Nous avions aussi quelques recueils de Spirou, un Lucky Luke et un Tintin que j'ai encore aujourd'hui... Chez mes grands-parents, je lisais une revue d'humour adulte (et donc à saveur d'interdit) qu'un de mes oncles collectionnait : le magazine québécois CROC. Je me souviens aussi être tombé sur Moi, Christiane F., sur la commode de ma mère, ça m'avait beaucoup marqué. Plus tard, ce sont Des souris et des hommes, Des fleurs pour Algernon et 1984 qui ont laissé en moi des traces indélébiles...

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