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Méconnus et inattendus : les "petits métiers" de nos auteurs

Publié le 18/10/2024

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Alors que Vincent Zabus continue, cette fois avec Alfred, de nous présenter ses merveilleux Petits métiers méconnus, plusieurs grandes signatures du journal Spirou lui rendent hommage en imaginant eux aussi d'inattendus et poétiques gagne-pain...
Interview complète du SPIROU n°4515 du 23 octobre.

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Méconnus et inattendus : les "petits métiers" de nos auteurs
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Libon : Il y a un truc que je fais (gratuitement) depuis des années et des années : chercheur de petits trucs par terre. Je ne peux pas passer devant un sol de petits cailloux ou un champ labouré sans m'arrêter et vérifier qu'il n'y a pas un petit trésor qui traîne. Je reviens souvent avec des trucs rouillés, des jolis cailloux, des bouts de poterie... J'en ai plein. Si on me payait pour ce travail, je pourrais largement y passer 35 heures par semaine !


Alfred : J'aimerais bien tenter le métier d'exhausteur de goût de la vie. Quelqu'un qui, sans se faire voir, viendrait déposer des petits éléments fantaisistes dans le quotidien de la vie de gens. Par exemple, sur leur trajet du boulot ou de l'école, ou dans les transports en commun... Un objet décalé dans le contexte, un message sur un trottoir, une situation inattendue au coin de la rue. Des petites interventions surréalistes et poétiques pour interrompre, une fraction de seconde, la routine, le train-train, la grisaille et le petit vélo dans la tête. Des petites choses, des presque-rien, juste pour ajouter un supplément de poésie dans une journée. Ce serait mon boulot.

Les petits métiers méconnus - extrait

Damien Cerq. : Souvent, les auteurs-compositeurs prétendent qu'ils découvrent les chansons plus qu'ils ne les écrivent, et que leur boulot consiste donc à les attraper dans l'air, au hasard d'une promenade. S'ils parviennent à en tirer tout le fil, la chanson est prête. Mais parfois le fil casse, et la chanson s'arrête à un couplet, à un refrain... J'adorerais donc qu'existe le métier d'attrapeur de chansons, qui consisterait à capturer doucement, à l'aide d'un filet à papillons, les petits airs musicaux qui flottent dans l'atmosphère.

Nob : Le petit métier méconnu qui m'intéresserait, ça serait interviewer de gens de tous les jours. Car moi, j'ai toujours rêvé de créer un journal qui serait composé d'interviews de gens de tous les jours. En fait, plutôt que d'interviewer des artistes, des célébrités, pour leur demander des avis sur tout, j'aimerais interviewer mon voisin, ma dentiste, l'instit de mes enfants... pour qu'ils me racontent leurs parcours, leurs rêves et projets, leurs livres, films, disques préférés, et retrouver tout ça chaque mois en revue !

Les petits métiers méconnus - extrait

Pascal Jousselin : Mon petit métier méconnu préféré, ça serait abonneur à SPIROU. Quelqu'un qui repérerait des gens un peu tristes et les abonnerait secrètement au journal. Grâce à cette dose hebdomadaire d'humour et de gentillesse, leur vie deviendrait plus douce... Mais comme cela ferait perdre beaucoup d'argent aux fabricants d'anti-dépresseurs, ces derniers engageraient alors des mercenaires ninjas pour attaquer la rédac'. Un combat terrible s'engagerait, mais heureusement les Fabrice, sans le faire exprès, parviendraient à... Mais bon, ça c'est une autre histoire.

Carbone : J'ai toujours rêvé d'être raccommodeuse de cœurs brisés, mais récupérer les bouts d'amour cassé et d'amitié déçue pour les recoudre, c'est tout un art. Ce métier peu connu nécessite une formation ardue, qui demande beaucoup d'empathie, de bienveillance et surtout de persévérance. Cependant, les bons raccommodeurs de cœurs brisés ont une fonction vitale et essentielle : une fois le cœur raccommodé, son propriétaire retrouve le sourire et parvient à croire de nouveau en l'amour et l'amitié.

Les petits métiers méconnus - extrait

Benoît Feroumont : Moi, j'aimerais qu'il y ait un traducteur de bruits de moteur afin d'aider les gens à comprendre d'où viennent les pannes. Le traducteur pourrait même, en écoutant les moteurs, anticiper la casse ou savoir quel genre de chemin la voiture préfère. Cela améliorerait grandement la relation entre le conducteur et le véhicule, non ?

Lucy Mazel : Moi, j'adorerais rencontrer un créateur de bien-être. Comme un créateur de contenu, mais pour le bien-être. Il s'agirait d'une personne dont la sensibilité ferait qu'elle saurait quand et pourquoi vous avez besoin d'elle, mais sans qu'il soit besoin de l'appeler. Mal au dos au milieu de la réalisation d'une planche de BD ? Le créateur de bien-être vous enverrait un hologramme pour vous masser. Flemme de faire à manger ? Besoin de parler ? Il interviendrait puis disparaîtrait discrètement. Et qu'on ne me dise pas que ce que je cherche un esclave ! Non : juste une personne bienveillante pour s'épargner les tâches quotidiennes.

Les petit métiers méconnus - disponible en librairie

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