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Dessiner Champignac ? Une science

Publié le 27/11/2020

Vous souhaitez explorer encore plus loin les coulisses de Champignac tome 2, intitulé « Le patient A » ? Ça tombe bien, car après vous avoir révélé quelques-uns de ses secrets dans Spirou, David Etien lève encore un peu plus le voile sur sa science du dessin !

Les lecteurs sont-ils vigilants quant à la véracité graphique de Champignac ?

Tout ce qui touche à la représentation de la Seconde Guerre mondiale et des nazis implique généralement la lecture minutieuse de plein de passionnés. Je fais donc très attention, d’autant que je m’étais fait « reprendre » par des lecteurs pour mon interprétation de Londres dans la série Les 4 de Baker Street. Pour ce qui est de la représentation des pays que vont traverser Champignac, Blair et Black dans « Le patient A », je privilégie l’évocation au réalisme. Loisel, avec qui je travaille sur La quête de l’oiseau du temps m’a expliqué qu’il ne fallait pas trop en montrer parfois, éviter la minutie, laisser au lecteur le temps d’imaginer les choses. Un bout de montagne bien travaillé peut susciter toute une chaîne de montagnes hors champ !

Lorsque l’on voit tes planches sans couleurs, on est bluffé par la qualité de tes noir et blanc !

Je ne mettais pas de noir dans mes premières BD, me contentant de travailler au trait, puis à la couleur. Je passais un temps monstrueux sur cette dernière étape, ce qui donnait des pages foisonnantes de détails. Mais avec l’expérience, j’ai appris qu’un encrage prononcé et des couleurs allant vers la simplicité étaient la meilleure solution. Le noir et blanc doit permettre à une page de se tenir seule. C’est désormais mon objectif. Il s’agit là encore d’un enseignement de l’école Loisel.

Ton dessin s’inspire-t-il de ceux qui ont animé Champignac avant toi ?

Je ne me suis pas inspiré de Franquin car le scénario des BeKa nécessitait plus de réalisme. J’ai toutefois veillé à tordre mon dessin vers quelques-uns des codes de l’école de Marcinelle, afin que cet univers soit visuellement évoqué. Le défi graphique de mon Champignac a été de faire un Champignac jeune qui soit conforme à ce que le comte deviendra adulte, mais avec tout de même quelques spécificités. J’ai par exemple beaucoup travaillé sa moustache, qui s’inspire de celle d’Albert Einstein !

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