La mort c’est embêtant…

Sans Delaf, Mort et déterré n’aurait jamais vu le jour !

Jocelyn : C’est Delaf (Les Nombrils), un très bon ami, qui m’a présenté Pascal. Il travaillait sur les décors des Nombrils. Pascal a, par après, fait la couverture de deux de mes romans. C’est là que j’ai vu à quel point il était incroyablement talentueux. Il a vraiment un trait BD. Il y a beaucoup de très bons dessinateurs dans le monde, mais les très bons dessinateurs capables de faire de la BD, il n’y en pas tant, là.
 

Une date clé ?

Jocelyn : Il a fallu que je définisse la date du décès de mon héros. Le roman allait sortir en 2008, donc je me suis dit : il va mourir en 2008. J’avais regardé le calendrier pour que ça coïncide avec le dernier jour d’école, le 20 juin. Puis ma blonde est tombée enceinte d’un deuxième enfant qui est né… le 20 juin 2008. Je trouve ça dingue. On dit souvent que lorsqu’il y a un décès, il y a une naissance… C’est finalement ce qui se passe aussi dans la BD puisque sa maman a un enfant le jour où Yan meurt.

Quelles sont vos références en matière de BD et de films/séries sur les zombies ?
    
Jocelyn : Shaun of the Dead est vraiment un morceau de délice au cinéma. Dans Le Loup-garou de Londres de Landis, l’ami du héros revient comme un mort-vivant dégoûtant, mais bien intentionné. Cette scène m’avait beaucoup marqué ! Je me suis toujours demandé pourquoi on imaginait les zombies méchants. Si moi ça fait quinze ans que je suis enterré et que je reviens à la vie, je vais aller prendre un café, regarder le soleil. Je ne vais pas vouloir arracher des têtes.

Pascal : On finit par se moquer des codes du genre. Les personnages qui entourent notre héros réagissent comme si c’était un zombie à la Walking Dead, car culturellement, le zombie est associé à la violence. Ça m’a plu de prendre le contre-pied de ce stéréotype.