Le Spirou de Bravo est de retour !

Tout d’abord, Émile, la fiction n’a-t-elle pas un peu rejoint la réalité dans cet album ?

Dans cette aventure de Spirou, j’ai imaginé les traits du rédacteur en chef du quotidien belge Le Soir sous l’Occupation allemande. Ce fut une surprise lorsque je découvris que le personnage que j’avais créé ressemblait comme deux gouttes d’eau au rédacteur en chef historique, le sombre Horace Van Offel !

En parlant de ce Spirou, n’as-tu pas trop de pression par rapport à toute l’histoire de ce personnage ?

On me demande souvent si ce n’est pas trop dur de reprendre Spirou. Comme si c’était un monument, lourd à porter. On se détend ! C’est de la bande dessinée, amusons-nous et surtout, ne nous prenons pas trop au sérieux. Trop de respect tue le respect !

Il nous semble t’avoir déjà entendu dire qu’écrire, c’était dessiner ! Tu nous expliques ?

Le dessin est notre première écriture et il est universel. Dire à un moment à un enfant qu’il faut arrêter de dessiner et se mettre à écrire pour devenir grand, c’est criminel et irresponsable. Si on commençait par expliquer aux plus jeunes qu’à chaque fois qu’on forme une lettre, on dessine quelque chose, tout le monde s’en porterait mieux.