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Marsupilami : HOUBA-HOUBA-GLA-GLA

Publié le 17/11/2023

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Quand Gijé (La boîte à musique) et le scénariste Jonathan Garnier (Bergères guerrières) s’emparent du Marsupilami pour une histoire courte, forcément, c’est surprenant. Suite de l’interview parue dans le journal Spirou n°4467 du 22 novembre.

Les éléments et la nature sont des personnages à part entière dans cette histoire…

Gijé : Le héros de notre histoire – un chasseur du Grand Nord auquel le Marsu vole ses provisions – rend la nature responsable de tous ses maux. Il fallait donc que je fasse de cette dernière une menace visuelle, mais sans qu’on la voie trop nettement pour autant, car un danger que l’on ne voit pas est plus menaçant ! C’est aussi pourquoi j’ai ajouté un rideau de neige sur de nombreuses cases, afin de rendre les choses floues et mystérieuses.

Jonathan Garnier : Pour moi, c’est important d’utiliser tout ce qui se trouve dans une case pour porter le récit et rendre plus intense la narration, surtout dans un format court où l’on peut manquer de place pour développer toutes nos idées et envies. Les éléments et l’environnement dans lesquels évolue l’histoire ne doivent donc pas être négligés, car ils peuvent s’avérer être des sources de dramaturgie.

Gijé, quels conseils donnerais-tu à un enfant qui voudrait dessiner SON Marsu ?

Gijé : Quand on reprend un personnage qui est déjà passé par plein de crayons, c’est très compliqué d’exister en tant qu’artiste. On risque de devenir un exécutant, avec un dessin qui n’apporte rien. À mon avis, il faut donc travailler sur les qualités que l’on aime chez un personnage donné. Prenons l’exemple du Marsu. On peut, en tant que lecteur, apprécier son côté humoristique, son côté « famille », son côté violent, mais pas forcément les trois à la fois. Avant de s’emparer d’un personnage connu, il faut donc se poser une question toute simple : « Qu’est-ce que j’aime le plus chez lui ? »

Marsupilami, une histoire courte de Gijé ("La boîte à musique") et le scénariste Jonathan Garnier ("Bergères guerrières")

Quelle technique de travail as-tu utilisée sur cette histoire courte du Marsupilami ?

Gijé : J’ai travaillé tout en numérique, comme pour La boîte à musique. Je dessine sans encrage, avec une technique où les formes apparaissent grâce à la couleur et à la lumière. La spécificité de mon travail sur Seuls en Antarctique, c’est que je n’ai pas réalisé de storyboard. J’étais entre deux albums de La boîte à musique et j’avais donc très peu de temps ! Jonathan, qui en plus d’être scénariste est dessinateur, s’en est donc chargé. C’était si réussi que je n’ai presque rien changé à son découpage !

À part le Marsu, y a-t-il un autre personnage que vous rêveriez de reprendre ?

Gijé : Son Goku ! Parce qu’il a été le déclencheur de mon envie de dessiner alors que j’étais un tout petit gamin.

Jonathan Garnier : Gally, l’héroïne de Gunnm, un des personnages qui a le plus marqué ma vie de lecteur !

Et l’avenir de La boîte à musique dans tout ça ?

Gijé : Une intégrale du premier cycle vient de sortir. Et qui dit « premier cycle » dit « deuxième cycle »… Ce dernier fera lui aussi cinq tomes et signera la fin de la série. Je me mettrai au tome 6 à la fin de l’année prochaine, pour une sortie en 2025. Cela peut paraître long aux fans, mais Carbone et moi avons besoin d’un peu de temps pour fermer toutes les portes ouvertes dans notre histoire. Ça me semblait en outre nécessaire de travailler entre-temps sur un autre projet de BD, afin de revenir avec du sang neuf. Et terminer en beauté.

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