Qui a enterré l’exosquelette dans le jardin ?

Chez les humains et autres mammifères, le squelette est interne et non visible. Chez certains animaux, notamment les crustacés et les insectes, le squelette est externe. On appelle cela une carapace, car la structure sert à la fois à rigidifier leur corps, mais également à les protéger. C’est d’ailleurs parce que leur squelette ou carapace est externe que pour grandir ils doivent muer et changer de corps régulièrement. Chez l’humain, c’est plus simple, notre peau suit la croissance de nos os. Inconvénient majeur, elle est très fragile, alors que la carapace des tortues est très solide. Que dire de la pince d’un crabe, si puissante face à nos mains tellement sensibles ? Si nous ajoutions à notre corps des parties métalliques solides, mais articulées, nous pourrions à la fois être mieux protégés et surtout être plus puissant et résistant comme le scarabée bousier d’à peine 1 centimètre capable de tirer plus de 1 000 fois son poids…

Robert A. Heinlein s’est inspiré de cette idée pour imaginer un exosquelette adapté aux humains, à la manière du harnachement des chevaliers du Moyen Âge – une armure métallique lourde, mais mobile. Le génie humain va optimiser ce concept et même le motoriser pour offrir une structure externe, solide, légère, articulée capable de protéger, déplacer ou porter des charges lourdes sans fatigue et sans gêne. Permettre à une personne handicapée de remarcher devient réaliste. Porter sans fatigue plusieurs fois son poids quand on travaille dans le bâtiment est envisageable. Courir très vite avec son paquetage sur le dos est une réalité pour les militaires. Tout cela on le doit aux exosquelettes d’assistance physique. Vous y penserez la prochaine fois que vous aiderez vos amis à déménager leur gros frigo américain.

Un lien pour aller plus loin si le sujet vous intéresse :
EDF : Zoom sur Exosquelette

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