Dad a dix ans !

Est-ce que tu as déjà pensé à faire une série dérivée de Dad, par exemple centrée sur une des filles ?

Dad est une série particulière, car en vrai on n’y trouve presque que des personnages principaux ! Ça ferait quand même beaucoup d’histoires à raconter, si je faisais une série sur chaque personnage. Ce ne serait pas les idées qui me manqueraient, mais le temps pour les écrire et les dessiner. Celles que j’avais notées au départ pour le tome 1 m’ont servi à remplir les six ou sept premiers albums ! Pour moi, le dessin animé de Dad — Les filles de Dad — est un peu comme une série dérivée. Il fait partie du même univers mais raconte des histoires qui ne sont pas dans la BD.

Tu as écrit beaucoup d’histoires de Dad en dix ans. Est-ce qu’il y en a que tu voudrais changer ?

Non. Quand c’est fait, c’est fait. Le jeu auquel je me livre en réalisant Dad, c’est de réussir à faire une page et un gag, semaine après semaine. Il faut à la fois trouver une idée d’histoire, mais aussi réfléchir aux événements qui vont faire vivre la série dans sa globalité. Je fais toutefois super attention avec ces événements. Par exemple, quand je décide qu’Ondine devient la copine de FX, il faut que je retombe sur mes pattes, car ça va influer sur la vie de tous les personnages ! Certains petits événements me réservent des surprises inattendues. Déguiser Bébérenice en tigre, c’était au départ un gag pour un SPIROU spécial animaux. Mais, finalement, c’est resté !

Si tu n’avais pas rencontré le succès avec Dad, quelle série du journal Spirou aurais-tu aimé réaliser ?

La série Jojo, réalisée par Geerts. J’adorais les aventures de ce petit garçon et de sa grand-mère. Cette dernière est d’ailleurs clairement une cousine de Mamette, un de mes personnages que l’on voit parfois caché dans les arrière-plans de Dad. Mais je crois que je n’aimerais pas trop reprendre la série de quelqu’un d’autre. Je préfère inventer mes univers à moi !

Et ton surnom, Nob , il vient d’où ?

Quand j’étais étudiant, je vivais en colocation avec un autre futur auteur : Nicolas Keramidas. C’est lui qui m’a donné ce surnom en trois lettres, comme « Dad ». Drôle de coïncidence !

Si tu rencontrais Dad, qu’est-ce que tu lui dirais ?

 « J’espère que tu ne m’en veux pas trop de tout ce que je te fais subir… »

Merci, Nob ! On se donne rendez-vous dans dix ans ?

Promis, Dalia !