HOULA HOULA ! Le nouveau Marsupilami arrive !

Oui, et « Houlala » même ! Car, dans « La dernière chasse » (sortie prévue le 16 janvier 2026), le Marsupilami sera opposé à 5 chasseurs mais aussi à 2 scénaristes ! La faute à Kid Toussaint et Ced, qui rejoignent Batem, le dessinateur historique du Marsu !

Kid Toussaint : Enfant, j’ai bien sûr lu les aventures du Marsupilami. C’est un passage obligé pour tout petit Belge ! Avant d’écrire La dernière chasse, je me suis demandé ce qui avait pu encourager les éditions Dupuis à me contacter. Mon point fort étant de construire des aventures très « premier degré réaliste » avec des antagonismes forts, je leur ai donc proposé un gros casting de méchants, avec 5 chasseurs et chasseuses venus des 4 coins du monde pour traquer le Marsu ! Mais comme les blagues et les jeux de mots, ce n’est pas mon fort, j’ai proposé que Ced me rejoigne.

Ced : J’ai poussé des petits cris intérieurs (et même extérieurs) quand Kid m’a appelé ! Enfant, j’ai lu, relu et re-relu « Le bébé du bout du monde » dessiné par… Batem. Je me suis donc appliqué pour réaliser le storyboard de « La dernière chasse » avant de l’envoyer à l’idole de mes 8 ans ! La bienveillance de Batem et le fait qu’il est dans la tradition du Marsu de changer régulièrement d’auteur font que passer après Franquin n’a pas été trop écrasant.

Batem : Ça m’a attristé que Colman cesse de scénariser Le Marsupilami. Heureusement, ça a vite matché avec Kid et Ced, qui m’ont réservé de super scènes à dessiner ainsi que d’authentiques méchants salopards avec des armes incroyables ! J’adore la complexité. Pour le plaisir du lecteur, un scénariste ne doit jamais épargner le dessinateur, quitte à lui donner du fil à retordre !

Kid Toussaint : Pas facile de faire frémir les lecteurs du Marsu, car il est invincible ! Mais, cette fois, face à 5 méchants très différents, notre héros aura fort à faire ! Comme le Marsu ne parle pas, j’ai eu toute la place pour faire interagir mes chasseurs. J’ai préféré écrire de nouveaux personnages plutôt que d’utiliser ceux de Colman. Je ne me sentais pas assez légitime pour reprendre si vite ses jouets à lui… Et puis, ça me permettait aussi de varier un peu les dangers. Car la Palombie, l’air de rien, c’est tout petit ! J’avais envie de trouver d’autres périls que les piranhas et le jaguar. Mon méchant préféré dans « La dernière chasse » ? Parhavi l’aborigène, avec son charisme génial et ses armes tirées de la faune environnante.

Batem : Moi, c’est la petite Violette, spécialisée dans les gadgets technologiques. Sa description dans le scénario me faisait penser à une héroïne de manga. D’où la couleur de cheveux que je lui ai donnée !

Ced : En écrivant cette histoire, Kid et moi avons pensé à Predator et à La dernière chasse de Kraven, un comics mythique de Spiderman. Moi, j’adore Estefania Forbalez, une soldate qui aura une drôle de relation avec Backaliv… J’avais fait le design de nos chasseurs, mais je n’avais pas osé les montrer à Batem. Il les a toutefois dessinés presque comme moi ! J’ai fini par les lui montrer lors d’une visite sur le plateau du film Marsupilami de Philippe Lacheau, qui sortira en février 2026.

Kid Toussaint : « La dernière chasse » est le début d’un arc narratif qui en comportera 4. Il y aura beaucoup d’aventures parlant de notre époque en filigrane, avec comme fil rouge un mystérieux boss… Ah, je peux aussi révéler que Ced fera beaucoup de blagues !

Ced : Absolument ! Le fait que le Marsupilami ne parle pas est une mine d’or, car on peut ainsi composer des personnages secondaires très actifs. Ce sont eux qui vont créer un terreau de blagues dans lequel on injecte le Marsu. Je compte particulièrement m’amuser avec le mystérieux boss, très inspiré de Mad dans L’inspecteur Gadget !

Kid Toussaint : C’est la première fois que je parviens à coécrire avec quelqu’un. Je suis efficace pour charpenter un récit, et Ced l’est pour trouver des gags. On se complète très bien ! Quant à Batem, c’est la personne la plus charmante du monde de la BD. Et comme en plus il a besoin d’être graphiquement challengé, on peut vraiment s’amuser dans nos scénarios !

Batem : Quand je lis pour la première fois un scénario, je ne remarque que les défis de dessin que je vais avoir à relever. C’est seulement quand je dessine que je perçois les gags et l’humour ! Je me suis régalé avec « La dernière chasse« . Surtout que l’album se passe entièrement dans la jungle, que je préfère dessiner plutôt que les grandes villes avec des véhicules. L’environnement urbain demande une extrême rigueur. La BD, ce n’est pas qu’un métier de clown, il faut aussi réfléchir ! Par exemple, lors de scènes statiques où les personnages, d’une case sur l’autre, doivent rester à la même distance des immeubles qui les entourent. Une scène dans la jungle demande le même genre de vigilance, bien sûr. Mais, comme me le disait Franquin, on peut utiliser le procédé de la « licence poétique », qui permet de tricher un peu afin de privilégier les besoins de la narration au réalisme. Tant pis, si un kapokier ou un cacaoyer se déplace un peu par rapport à une fougère géante !

Marsupilami, Tome 35 par Batem, Ced et Kid Toussaint – Disponible en librairie le 16 janvier 2026