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Trésor : des pépites à la carte !
Publié le 24/01/2025

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Le nouveau Trésor, qui conclut son premier cycle d’aventures, va vous offrir des pépites d’émotion ! Découvrez-les en compagnie de Pauline de La Provôté et Jean-Baptiste Saurel !
L’interview augmentée du journal Spirou n°4529 du 29 janvier.
Jean-Baptiste Saurel : Ce revenant symbolise le retour d’une disparue : la maman de Trésor ! Je savais dès le départ que ses souvenirs reviendraient, même si j’ai galéré pour trouver le moment où intégrer cette surprise !
Pauline de La Provôté : Graphiquement parlant, je prépare cette scène de retrouvailles depuis le début de la série ! Relisez les Trésor précédents : vous verrez que deux personnages, au départ souvent agacés l’un par l’autre, ont de plus en plus de tendresse dans leur regard… Comme s’ils comprenaient la relation spéciale qui les unit…
Jean-Baptiste Saurel : Le cupide antiquaire Pivoleux est prêt à tout pour mettre la main sur Brigantine, le bateau de la mère de Trésor. Mais cette obsession cache un trauma originel, qui va le pousser vers une quête plus profonde, car Pivoleux est un adulte frustré qui rêve de redevenir un enfant… J’adore cette thématique, que l’on retrouve souvent dans les films de Spielberg.
Jean-Baptiste Saurel : Trésor a signé sa carte à l’encre de framboise. Du coup, ses amis, perdus dans la jungle créée par son imaginaire, vont être couverts de jus ! L’imagination est pour moi une échappatoire quotidienne et une source d’énergie. La carte de Trésor, capable de rendre instantanément réel l’imaginaire, symbolise un peu ma frustration d’auteur. Car quand on écrit une BD ou un film, ça met super longtemps à se concrétiser !
Pauline de La Provôté : Pour moi, les gens avec lesquels on partage son imaginaire sont tout aussi précieux que l’imaginaire lui-même. Rêver tout seul, ça serait triste ! J’aime partager avec mes co-auteurs, mes collègues, mes proches, des lecteurs ou juste des gens de passage sur mes réseaux sociaux.
Jean-Baptiste Saurel : Cette fin de cycle imposait des péripéties périlleuses comme dans Les Goonies ou Indiana Jones, deux films que j’adore. Trésor et ses amis vont affronter un vieil équipage d’automates caché sous un volcan ! Quand j’écris ce genre de séquences, je me rappelle de mes aventures d’enfant, à l’époque des cabanes, où on s’imaginait être pris d’assaut par des vagues d’ennemis invisibles !
Pauline de La Provôté : Trésor et sa bande vont visiter plusieurs grottes très dangereuses et différentes. Dans le tome 1, j’aurais paniqué de devoir dessiner autant d’environnements. Mais là, comme j’ai plus d’expérience, je me suis éclatée ! J’ai même mis un clin d’œil à Zelda. À vous de trouver où !
Jean-Baptiste Saurel : Il y aura beaucoup d’émotion dans cette nouvelle aventure de Trésor. Comme ce sont des séquences compliquées à écrire et à dessiner, Pauline et moi en avons beaucoup parlé en amont. Nous voulions une sorte de poésie visuelle et des dialogues qui sonnent juste. Quelque chose de presque lyrique. Je travaille dans le cinéma en plus de la BD. Même chose pour Pauline avec l’animation. Nous avons donc le même langage professionnel et pouvons échanger autour de notions aussi précises que les « valeurs de plan » par exemple. Au cours de ces discussions, nous privilégions des découpages avec des zooms ou des plans plus larges, afin de mettre en scène le mieux possible nos idées. On fait de la direction d’acteurs, comme au cinéma, mais sur papier !
Pauline de La Provôté : Les scènes d’émotion, c’est ce que je préfère dessiner, plus que les scènes d’action. Quand on parle avec Jean-Baptiste, nous visualisons les scènes de Trésor comme si c’était pour un film. Le défi, c’est de capturer tout ça en images statiques. J’essaye de faire comprendre aux lecteurs ce qui se passe dans la tête des personnages. Ça se matérialise par le regard, la position des sourcils ou même la position du corps. Ce que je préfère, c’est dessiner des expressions à mi-chemin entre plusieurs sentiments. Par exemple, quand on est à moitié heureux et à moitié triste. J’essaye de ressentir les émotions de mes personnages quand je les mets en scène. Mais pas question de pleurer sur mes planches ni de m’énerver toute seule !
Jean-Baptiste Saurel : Dans cette aventure commence la quête ultime de la Pierre de vœu pour Trésor et ses amis ! Si moi je trouvais la Pierre de vœu, je l’offrirais à quelqu’un. Car je suis très heureux de ma vie aujourd’hui !
Pauline de La Provôté : Pareil pour moi, car mes rêves, j’ai envie de les accomplir, pas de les obtenir d’un claquement de doigt. Ou alors je ferais un vœu très générique, par sécurité… Du genre « être toujours heureuse » !
Trésor, tome 3 – Disponible en librairie le 28 mars 2025.
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