Willy par Woob (et inversement) : L’interview miroir

Qui es-tu, pied-tendre ?

Willy « Western » Woob, cow-boy le temps d’un épisode, à la recherche de croquettes au fond des rivières américaines.

Willy dans un western, je dis chapeau ! Pars-tu à la conquête des grands espaces ?

Quand SPIROU m’a proposé un long format, moi qui suis un personnage de strips en 3 cases, je me suis pris à rêver des plaines américaines. Nicolas Moog, mon dessinateur, est un habitué de l’Arizona : il se rend régulièrement à Tucson pour y gratter son banjo et y traîner ses feutres. C’est un univers qui lui est familier, il pouvait donc m’y installer confortablement. C’est important, le confort. Le western, les lecteurs en ont immédiatement les codes, et on peut vite en jouer pour les détourner…

Qui sont tes acolytes pour cette aventure ?

L’incroyable Kiki, bien sûr ! Le meilleur ami de l’homme, la langue bien pendue, même sans être doué de la parole. Il me suit ou me précède dans toutes mes aventures. Mon vieux compère Snooz est aussi du voyage. Et Jane. Aaaah, Jane, pour qui mon cœur bat la chamade… Oserai-je un jour lui avouer mes sentiments ?

Une sacrée bande de « desperad’os » !

Nous sommes avant tout une bande dessinée. Nous n’avons ni foi ni loi, nous sommes prêts à nous fondre dans n’importe quel décor en deux dimensions.

Quels sont les ingrédients d’un bon Willy Woob ?

C’est un subtil mélange de poésie, d’absurde, de tendresse et de jeux de mots improbables. Mais l’ingrédient que nous préférons, avec Kiki, ce sont bien évidemment les frites. Elles accompagnent régulièrement nos aventures et nous permettent un lien immédiat avec le lecteur, car tout le monde aime les frites.

Tu transformes l’or en croquettes : as-tu d’autres pouvoirs ?

Je suis capable de trouver des pépites dans l’absurdité de notre quotidien. Je nage à contre-courant, toujours un peu en retard, à côté de la plaque… Toujours à l’ouest, finalement !

À qui ressembles-tu quand tu te regardes dans le miroir ?

Il y a clairement chez moi un côté Gaston, si on y fait gaffe. Je lui ai d’ailleurs rendu hommage grâce aux éditions de La Parenthèse à Nancy : une (petite) partie de mes strips ont été regroupés dans un petit ouvrage au format identique à celui du Gaston nº 0, avec une couverture et une quatrième de couverture qui reprennent les dessins du grand Franquin ! Mes auteurs travaillent en ce moment à la parution de la suite, tout naturellement inspirée du Gaston nº 1, en format à l’italienne.

Que reflètent tes pensées ?

Je pense à mes lecteurs, à qui j’espère apporter autant de joie et de réconfort qu’une bonne barquette de frites !

J’ai quand même l’impression que l’un de nous deux est de trop dans cette ville, non ?
 
Si c’est une provocation en duel, je suis ton homme ! Retrouvons-nous à la terrasse du saloon, et c’est à celui qui mangera le plus vite sa glace…