Les sœurs Grémillet : Au vert et contre tout
Publié le 23/04/2021
Pour leur grand retour, les sœurs Grémillet se mettent au vert, à la campagne ! En vacances chez leur grand-mère, elles devront toutefois lutter contre sa mémoire capricieuse, mais aussi un étrange fantôme et la tentation entre deux amoureux...
Après leur interview dans Spirou, Alessandro Barbucci et Giovanni Di Gregorio vous en disent plus sur "Les amours de Cassiopée", le nouveau Sœurs Grémillet !
De quelles vacances à la campagne s'inspirent les vacances des sœurs Grémillet ? Les vôtres ?
Di Gregorio : Quand j'étais enfant, je partais chaque été à la campagne avec mes grands-parents paternels, en Sicile. La nature était beaucoup plus méditerranéenne et aride que celle que l'on voit dans Les amours de Cassiopée, avec des figuiers de Barbarie, des oliviers centenaires et des agaves hérissés... Peut-être verrons-nous la Sicile dans un prochain album !
Barbucci : Moi je passais mes étés dans la région italienne de la Ligurie. La campagne là-bas était luxuriante, entre montagnes et rivières. Les ambiances des Amours de Cassiopée sont plutôt inspirées de mes récentes vacances en Bretagne, dans le Morbihan. J'ai emprunté aux paysages de là-bas les collines bordées de forêts et surtout l'ambiance du village où je résidais, avec les discussions sur la place principale, la pharmacie, la fête patronale du mois d'août... D'ailleurs, la librairie-café que l'on voit dans Les sœurs Grémillet est la copie exacte de la librairie du village breton où je vais. Par contre, après réflexion, j'ai enlevé les vaches noir et blanc que l'on trouve dans mon coin de Bretagne. Trop cliché !
Vous participez tous les deux à l'écriture du scénario des Sœurs Grémillet. Quelle est votre méthode de travail ?
Di Gregorio : Nous parlons ensemble de l'idée de base, des lieux, des nouveaux personnages. J'écris ensuite l'histoire, que nourrit Alessandro avec des idées d'atmosphères, de situations, de sous-intrigues... Puis on revient en arrière, on retouche, on change le scénario jusqu'à la fin, lorsque les planches sont pratiquement terminées. Une méthode stressante, mais très enrichissante !
Barbucci : Pour ce tome 2, nous nous sommes arrêtés à la version 15 du scénario, je crois... C'est pas toujours facile, hein ! Mais j'aime les collaborations à deux, ça enrichit les points de vue et donne des histoires plus élaborées, psychologiquement parlant...
Alessandro, on a l'impression que tu as pris beaucoup de temps pour définir tes personnages. Chacune des sœurs Grémillet a des tics, des manières de bouger particulières...
Barbucci : Oui, la gestation de mes personnages est toujours très longue. C'est fondamental, si je veux qu'ils soient les plus réels possibles. J'ai essayé de faire bouger chacune des filles d'une manière bien à elle. Sarah, par exemple, a une manière qui lui est propre de se passer la main dans les cheveux. Mon objectif, quand je dessine les sœurs Grémillet, c'est de parvenir à entendre la tonalité de leurs voix...
Lorsque l'on voit tes crayonnés, on est bluffé par leur précision...
Barbucci : Ah bon ? Moi je trouve qu'ils ne sont pas précis du tout ! Pour Les sœurs Grémillet, j'essaye de les laisser un peu rough, pour gagner en chaleur. Il n'y a pas d'encrage, sur ces planches. Donc le crayon simule un peu l'encre, mais avec un petit côté "artistique" en plus.
Les sœurs Grémillet, tome 2 : disponible en librairie le 11 juin, mais déjà dans le journal Spirou !
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