Janry au huitième ciel

Saint Pierre est super fan de billard. Et ça n'a rien d'un hasard.

J'adore moi-même y jouer ! Le billard, c'est une école d'humilité. Et puis je trouve qu'une bonne partie de billard permet de se faire la guerre sans violence, sans larmes, mais avec la possibilité d'une importante dose de mauvaise foi. Stuf et moi adorions y jouer. Mais ce qu'il était tricheur, parfois ! Je me retournais deux secondes et hop : la boule rouge avait disparu ! Ce n'est bien sûr pas ce que je garde principalement de Stuf. Il m'a également appris à apprécier le bon vin et à fuir le mauvais. Je lui dois aussi mon intérêt pour le jazz et le blues.

Vous aviez aussi en commun une certaine irrévérence envers la religion catholique.

Le but du jeu, dans Passe-moi l'ciel, n'est pas de heurter les catholiques, mais de les amuser, comme n'importe quel autre lecteur. C'est un bel exercice de pratiquer l'humour avec une pointe d'insolence, mais sans provoc'. Passe-moi l'ciel pourrait bien réconcilier les fidèles avec l'Église, grâce à l'humour ! Pensez donc : nous récompenser d'une vie de bonté par une éternité en pyjama sur un nuage, ce n'est pas très funky... mais c'est plutôt comique !

As-tu déjà des idées, pour la suite de Passe-moi l'ciel ?

Plus je travaille sur la série, plus elle s'enrichit. Il y a des pistes infinies, et autant de trucs marrants à raconter : Saint Pierre, mais aussi le diable, Dieu comme patron de société et plein d'autres développements. Je m'étonne et me réjouis toujours de la sympathie qu'inspire cette modeste petite série "qui fait juste du bien", comme disait Geerts.